Pas terrible, l'exemple... Je crois pas avoir mieux en sotck. Dites-moi si ça ne convient pas ><, je tâcherais de trouver autre chose.
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Véronica l'attendait de pied ferme, depuis une demie-heure qui lui paraissait chaque seconde plus pénible à supporter. Elle ne savait pas si c'était le manque de sommeil ou tout simplement le froid engourdissant ses doigts mais elle appréhendait de le revoir.
Elle grelottait, ses dents claquaient et de sa bouche sortait une épaisse fumée blanche translucide.
Déjà, elle réfléchissait à mille et une façons de le faire souffrir. L'étrangler directement, l'écarteler, le pendre, l'attacher à un poteau en plein désert ? Il y avait tellement de possibilités différentes.
Cependant, elle pensa que dans la multitude d'atrocités envisageables, pas une seule n'était capable de retranscrire son mal et la nuit horrible qu'elle avait vécut.

Elle frotta son nez contre son écharpe, ses mains entre elles et scruta de ses yeux aux pupilles emplies de désarroi l'horizon parisienne. Le brouillard et la circulation autour du Petit Palais ne l'occupaient à présent plus assez. Elle jeta un rapide coup d'œil à sa montre : il était 10h30, il n'allait pas tarder. Quand elle releva la tête ce fut pour apercevoir une silhouette se détacher sur ce fond blanc de poudreuse.
L'homme releva la tête, sourit et pressa le pas. Arrivé devant elle, elle cacha un air mélancolique et ne dit rien. Il plissa les paupières, s'approcha pour l'enlacer. Véronica recula d'un pas.

« Bonjour ma Chérie ! commença-t-il, un peu déstabilisé par ce mouvement de recul.
- Bonjour, répondit-elle, sèchement. »

Il ne comprendrait décidément jamais rien aux femmes, pensa-t-il. Il y a une semaine elle trépignait d'impatience qu'il rentre de son voyage à Berlin, aujourd'hui elle le repoussait catégoriquement. Il se risqua à lancer une conversation.

« C'est le froid ou t'es toute... Enfin... C'est pas grave, poursuivit-il comme pour l'excuser à la fois elle, et lui-même de sa maladresse. Je suis content de te voir, je n'en pouvais plus d'être loin de toi. Tu m'as tellement manqué. »

À ces mots Véronica se sentit bouillir et aurait voulu l'assommer de questions ou d'autres paroles inutiles mais se retint. Ça ne servirait à rien. Elle savait tout, il ne savait rien ; elle jouissait de ce droit de pouvoir le faire avouer sans rien n'y faire mais ne voulait pas. À quoi cela aurait-il servi ? Cela l'aurait torturée autant que lui. Elle ne voulait pas. "Je te hais" pensa-t-elle en s'écartant encore.
D'ailleurs il fronça les sourcils.

« Véronica, ça va ?
- Tu me demandes si ça va ? »

Elle le fusilla du regard, poussant sa main posée sur sa joue. Il se mordit la lèvre ce qui, pensa Véronica à son grand mécontentement, le rendait toujours plus sexy.

« Je... Oui. Pourquoi ?Qu'il y a-t-il ?
- Tu es immonde, Timothee.
- Bon sang, explique-moi ! J'ai loupé quelque chose ou quoi ?! J'arrive et tu m'agresses... »

Il mentait toujours aussi bien, s'avoua-t-elle mentalement. Elle secoua légèrement la tête et ancra son regard haineux dans le sien.

« Serena devrait pouvoir tout t'expliquer, mon Chéri. »

Son ton devenait dur, intouchable et presque effrayant. Devant sa mine effarée, elle ne pu s'empêcher de douter une énième fois de sa culpabilité. Elle se giflerait de penser ça si elle en avait l'occasion tandis que Timothee devenait pâle à envier la mort.

« Se... Serena ? Ta meilleure amie ? Je... J'comprends pas.
- Mince alors... Elle avait l'air d'avoir tout compris, elle, au téléphone. »

Timothee crut d'abord qu'il allait défaillir puis revint sur Terre, chamboulé. Elle savait tout... Il pouvait déjà creuser sa tombe. Ne pouvant plus cacher son jeu il s'excusa. Véronica ne disait rien mais le haïssait de tout son être, aurait voulu le pousser pour qu'il meurt, écrasé par un camion sur la chaussée.

« T'es qu'un salaud, déclara-t-elle, énervée subitement. Retourne baiser ta pute, elle saura te consoler. »

Ses mots blessaient Timothee à tel point que lorsqu'il mordit sa lèvre une larme de sang en coula.
Il tenta plus d'une fois de formuler une phrase puis baissa la tête. Véronica quant à elle, avait pensé que tout cela durerait plus longtemps mais ne s'attarda pas lorsque ses larmes commencèrent à perler au coin de ses yeux. Elle tourna les talons et parcourut quelques mètres à grandes enjambées, le froid lui brûlant le visage.

Un bras se posa sur sa main, elle se retourna sur un Timothee déboussolé.

« Lâche-moi ! cria-t-elle.
- Pardon ma Chérie, pardonne-moi...
- Et cesse de m'appeler comme ça, putain ! T'as toujours pas compris que c'était fini ? J'veux plus de toi et de tes coups en douce ! Va te faire foutre ! »

Elle tira sur sa bague à son annulaire droit et lui jeta à la figure l'anneau affublé d'une jolie pierre précieuse. Il regarda l'objet de métal s'enfoncer dans la poudreuse, sans pour autant lâcher Véronica.
Il savait qu'il allait regretter jusqu'à ce moindre geste mais il l'aimait. Aussi énervée qu'elle puisse être. La main de cette dernière vint s'écraser sur la joue du malheureux Timothee en un bruit chaotique.
Véronica secoua sa main, repris sa route. Les larmes dévalaient ses joues en silence, lui glaçant horriblement le visage.
Et, même si elle avait le sentiment d'avoir fait une bonne chose, un sentiment de culpabilité la hantait.

Timothee la tira brusquement en arrière, la rattrapa puis la retourna vers lui ; bien décidé à ne pas la laisser partir. Il saisit ses poignets, ses mains quittant sa joue endolorie, jusqu'à ce qu'il soit assez près d'elle pour sentir son souffle frôler ses lèvres.
Véronica se débattit, tapa contre son torse de toutes ses forces pour reposer finalement sa tête contre l'épaule de Timothee, épuisée.
Il lâcha alors progressivement ses poignets pour entourer sa taille de ses bras. Véronica se sentait se calmer doucement, luttant pour ne pas poser ses lèvres sur celles de Timothee.

Un sanglot étouffé fit sursauter ce dernier qui murmura quelques mots balayés par la brise glaciale de Décembre :

« Je t'aime, pardon. »

arrête ton caca nerveux ça me tape sur le système et c'est pas ce qu'on t'as dis. Merci !)